Un peu de poésie autrice : « L’Ecriturière »

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Bien le samedi bande de poésies, nouveau bonjour et nouveaux gens ! J’ai découvert un nouveau recueil de poèmes et je voulais le partager avec vous ^^ Il s’agit de Cris d’amour perdus de Clotilde Astruc, paru aux éditions Subervie ! Cela doit faire un moment car j’ai l’impression que le recueil n’est plus édité, et il est plutôt dur à trouver ; par contre, il est plus facile d’en avoir une version numérique, avis aux intéressé(e)s 🙂
Sur Clotilde Astruc non plus je n’ai pas pu trouver grand chose, sinon un autre livre intitulé Appels de l’ailleurs ; le résumé donne quelques petites informations sur l’auteure mais je ne sais pas trop quoi en penser, donc je vous laisse juges !

Clotilde Astruc a toujours cherché à évoluer. Dans sa première vie elle fut infirmière ; dans la seconde elle fonctionna en travailleur social au service de diverses administrations. Dans une vie parallèle elle s’exprima en poésie dans plusieurs recueils, primés et épuisés depuis. Dans la vie suivante elle entra en faculté de Lettres Modernes, à côté de jeunes étudiants sortant du lycée, et mena à bien, à son rythme, son cursus universitaire jusqu’à l’obtention d’une maîtrise avec mention » bien « ! Une autre vie parallèle lui permit de déchiffrer certaines écritures ésotériques, telles que l’astrologie, les tarots et autres mancies et de retrouver des applications de la radiesthésie et du magnétisme.
Dans sa vie actuelle elle s’exprime en peinture en recherchant, à tâtons, l’au-delà des apparences. Enfin elle vient d’ordonner en livre ces récits de faits ou d’événements étranges vécus dans sa famille par elle et ses anciens, ou en lien avec eux, par ses proches dans sa parentèle et son entourage. Mais d’abord, toutes ses vies se tissent sur la trame de sa vie de femme partageant un couple, ayant des enfants, des amis choisis et entre autres précieux pour son avancée. Avant tout ayant besoin d’ouvrir des fenêtres sur le monde contemporain, attentive à observer depuis sa lucarne les ombres des mondes disparus et de leur civilisation ou les murmures de ceux en formation, aperçus à travers quelques voyages et bien des livres.

Pour ma part, je me fie aux poèmes que j’ai lu dans son recueil, et il y en a beaucoup que j’apprécie ! En particulier celui-ci, intitulé « Ecriturière » :3

« Ecriturière »
Je recouds le temps,
regard devant, regard derrière,
à l’écoute des coeurs peinants.

« Ecriturière »
Je raccommode le temps,
accroc devant, accroc derrière,
je tire les fils entre ce jour et antan.

« Ecriturière »
Je recoupe le temps,
mot devant, mot derrière,
je réécris les caresses des amants.

« Ecriturière »
Je reprise le temps,
sourire devant, sourire derrière,
Je rebrode le matin de fête et le soir triomphant.

« Ecriturière »
Je file le temps,
larme devant, larme derrière,
le tissu du silence résonne éloquent.

C’est peut-être prétentieux, mais je suis tellement motivée pour mon roman que tout ce qui parle d’écriture me donne des ailes ^^ Ce poème ne correspond peut-être pas tout à fait à l’idée que je me fais du métier d’écrivain, mais j’aime cette idée d’un travail inlassable et minutieux, à la fois silencieux et à l’écoute, plein d’émotions et de patience. La métaphore de la couturière est très bien trouvée et amenée d’une manière très agréable : j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les personnes qui cousent, c’est un travail qui demande une précision de fou et qui peut donner des résultats magnifiques. Au final, le poème est en tout points vrai pour une chose : le temps. Le temps qui revient sans cesse et inlassablement, car écriture et couture demandent un temps monstrueux et de nombreuses reprises, ça je le sais XD Pourtant, il n’en ressort rien de déplaisant, c’est un simple travail de patience : une maille à l’endroit, une maille à l’envers, c’est comme une berceuse !

Pour aller avec, j’ai hésité un peu et j’ai fini par trouver ce joli tableau de Sally Rosenbaum, Woman Writing. J’aime beaucoup sa luminosité, ses couleurs et surtout son calme. Je ne saurais trop dire si la femme est vieille ou si ses cheveux sont clairs et ternis parce que à l’ombre, mais j’aime bien la première solution : je pense qu’on est vraiment apte à parler du temps qui passe qu’une fois qu’on a effectivement passé un bout de temps sur Terre ^^ J’adorerais pouvoir vivre de ma plume et passer mon temps à écrire comme cette femme sur le tableau… Croisez les doigts pour moi ❤

Une réponse "

  1. Ah oui j’aime beaucoup le parallèle entre couturière et auteure. Car en soit ca se rapproche beaucoup avec la minutie la précision,… puis le rythme du poème est tres sympa. Ca rend le tout tres fluide

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