Bien le bonjour bande de gens, j’espère que vous allez bien ! Encore une fois, je vous retrouve pour vous présenter une illustratrice que j’aime énormément ^^ Nous avions déjà parlé de Justine Brax, Sébastien Pérez, Max Ducos, Rébecca Dautremer, sans oublier les articles sur des albums de Benjamin Lacombe, mais aujourd’hui j’aimerais vous montrer mes albums chouchous illustrés, et écrits pour certains, par Emmanuelle Houdart !
Emmanuelle Houdart est née en Suisse. Elle est diplômée de l’école des beaux-arts de Sion et de l’école d’Arts visuel de Genève. Elle est peintre et illustratrice depuis 1996, et a reçu plusieurs prix pour ses albums jeunesse.
Ca m’a fait tout bizarre de retomber sur ses albums dans la bibliothèque où je travaille, car a m’a rappelé que toute petite déjà j’avais été très marquée par son style et son univers très onirique et farfelu. Et étrangement, à chaque fois que je croise ses albums, j’ai l’impression qu’il en émane une sorte de calme, de tranquillité. Je pourrais les observer pendant des heures ! Pour ne rien gâcher, c’est très coloré et il y a mille et un petits détails inattendus qui parleront aussi bien aux enfants qu’aux adultes.

Résumé (avis du site Ricochet) : Après « Emilie Pastèque » qui nous avait déjà conquis il y a de cela un an, « L’abécédaire de la colère » témoigne une nouvelle fois du talent de Emmanuelle Houdart. Avec ses personnages mi-ogres ou mi-géants, humains ou animaux, théâtrales et si expressifs, elle nous entraîne dans un dédale de vingt-six pages à la découverte d’un alphabet colérique avec des arrêts sur le B comme bagarre, le E comme Enfer, le J comme Juge, le N comme Noir ou le X comme Xénophobie. Une exploration de la colère qui promet quelques surprises ! Tout y est très fort et intense jusqu’aux illustrations rouges feu.
Un superbe album dans les tons de rouge, une de mes couleurs préférées ^^ Un album qui aide aussi à mettre des mots sur un sentiment qui a de multiples facettes, qu’on ne peut pas s’empêcher de ressentir et qui parfois nous enferme dans un cercle vicieux. J’adore :3

Résumé (avis du site Ricochet) : « Il était une fois… », c’est donc un conte ! Preuve en est le nom des personnages « Sublime princesse » et « Vaillant prince ». Nous les suivons ainsi au cours de leur périple, le voyage de la vie, dans « les multiples épreuves qui les attendaient ». Humour et dérision marquent cet album puisque les épreuves sont terriblement banales, il s’agit des (dés)agréments de la vie de famille depuis les difficultés de la maternité jusqu’aux exigences des enfants qui grandissent. La force de cet album tient au rythme engendré par les jeux d’écriture et d’illustration. Le texte scande chaque épisode par une phrase de structure répétitive et il est développé par une image à la fois froide et exubérante où les père et mère de profil « dominent » comme ils peuvent les enfants et construisent peu à peu leur image parentale. Tout cela donne le sentiment d’un théâtre d’images et pousse à la réflexion.
Un beau livre plein d’émotions, tant pour les petits que pour les grands. A travers cette histoire, c’est aussi un peu de la vôtre que vous livrez à votre enfant : la rencontre, les galères infinies de la parentalité, votre enfant qui grandira toujours plus et s’éloignera un peu, mais toujours beaucoup d’amour !

Résumé : Merlin s’inquiète : d’étranges personnages se cachent dans ses endroits favoris, lui boivent son biberon ou jouent avec ses cubes. Juste le temps de tourner la page et le personnage révèle sa vraie nature : les intrus, certes encombrants, ne sont que tendresse à partager !
Un très joli livre pour les plus petits, rigolo et doux à la fois ! Je m’éclate à le lire à des tout-petits quand je vais faire des lectures en crèche avec les collègues de la bibliothèque, c’est mon préféré 😀

Résumé : Au fil des pages de cet album «cocon», elle explore la notion d’abri. L’abri primordial, celui dont peut-être on garde la nostalgie toute notre vie durant, c’est évidemment celui du ventre de la mère. Le berceau, la maison, la cabane, tous ces lieux sont autant d’abris. Mais l’amour est aussi un abri : celui du parent, du frère, de l’amoureux. Des phrases très courtes et musicales viennent compléter les images d’une grande douceur d’Emmanuelle, à la manière d’une berceuse. L’album s’ouvre sur le ventre maternel et se referme sur la douceur du vieillard portant un tout-petit. Lequel est un abri pour l’autre ? Les deux assurément…
Alors celui-là, c’est mon album doudou. Pour moi qui ait très souvent des angoisses, rien qu’ouvrir le livre et regarder les illustrations me fait me sentir mieux ^^ Il y a des abris pour tous les âges, pour toutes les personnes et pour tous les moments, c’est un coup de coeur ❤

Résumé : Grandir est un album qui décrit le parcours de vie comme une succession de métamorphoses. Un être vient au monde, traverse l’existence, comme un voyage au cours duquel il observe ses changements d’état. Chaque apprentissage a sa temporalité, certains s’opèrent rapidement, durant l’enfance en particulier, d’autres nécessitent une vie entière. Grandir est un hymne à l’existence, il célèbre l’expérience singulière de chacun, un récit à lire avec nos tout-petits, à partager comme un pont entre les générations, à relire au cours de sa vie…
Tout comme Abris, j’ai adoré celui-ci. De la naissance à la vieillesse et à la mort, toutes les étapes de la vie sont illustrées avec beaucoup de bienveillance et d’amour. Il y a les moments heureux, les moments tristes, les doutes et finalement les moments où l’on prend confiance. Le livre aide beaucoup à relativiser tout ce temps qui passe en le remplissant de tout ce qui fera une vie, jusqu’au moment où on « ne sera plus là », mais où on laissera quand même une petite part de soi.

Résumé : Depuis toujours la mort est un sujet universel qui traverse tous les humains, du tout petit au vieillard. Elle soulève beaucoup d’émotions, parfois contradictoires, comme la peur, la fascination ou la répulsion. À travers quatre chapitres, Emmanuelle Houdart présente une sélection de tableaux liés à la mort, à la fois très concrets mais aussi imaginaires, voire spirituels. Mais d’ailleurs, sur le sujet, où s’arrête le réel et où commence l’imaginaire ? Quiconque a côtoyé de près un enfant sait que la question de la mort est omniprésente et naturelle chez lui.
Emmanuelle Houdart raconte la mort avec ce même naturel, la rendant à la fois familière et étrangère, elle nous rappelle avec cet album l’essentiel : la vie est précieuse, vivons-la joyeusement et à fond !
Malheureusement, je n’ai eu que le temps de feuilleter celui-ci, mais il m’a énormément plu et j’ai hâte de pouvoir le lire plus en détail ! La mort et tout ce qui l’accompagne sont loin d’être des sujets faciles : mais cet album permet pourtant de les aborder avec beaucoup de douceur. C’est riche en détails, sans pour autant susciter un regain d’angoisse, tout est expliqué de manière très naturelle.
C’est assez marrant, en prenant les albums dans l’ordre chronologique (comme je l’ai fait), on a l’impression de voir une vraie progression aussi dans le cheminement de pensée de l’auteure : rébellion, vie d’adulte, l’arrivée des enfants, qui confronte aussi au fait de vieillir et de mourir un jour… Mais comme je vous le disais plus haut, les illustrations d’Emmanuelle Houdart me font toujours cet effet, celui de me sentir dans un cocon de rêves ❤
J’espère vous avoir donné envie de la découvrir si ce n’est pas déjà fait ! Je l’ai redécouverte par pur hasard à l’âge « adulte », et ça me fait un bien fou, je pense que je vais bientôt m’en acheter quelques uns pour les avoir toujours sous la main en cas de besoin ^^