Smog of Germania

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Bien le bonjour bande de gens, j’espère que vous allez bien ! J’y suis presque, preeeeeeesque ! La rédaction de mon mémoire est bientôt finie, et même s’il restera encore les corrections et les relectures à faire, je peux vous jurer que dès que j’aurais posé le point final de la conclusion, je vais spammer tous mes contacts de « J’AI FINIIIIIIIIII », même ceux à qui je n’ai pas parlé depuis 5 ans et qui ont oublié à quoi je ressemble.

Nouvelle chronique littéraire ! On se retrouve pour un nouveau roman steampunk les enfants, qui m’a l’air assez connu parce que je l’ai beaucoup croisé, plus que d’autres titres du même genre. Il s’agit de Smog of Germania de Morianne Stern, paru en 2015. Ce que je ne savais pas et que je découvre maintenant, c’est qu’il s’agit du premier tome d’une trilogie qui s’intitule Récits du Monde Mécanique. Pas d’inquiétudes ni d’obligation cependant, le premier tome peut largement se lire de manière indépendante, si vous êtes de ceux ou celles qui aiment s’arrêter au point final plutôt qu’au checkpoint. Tout ceci est disponible en poche, aux éditions Hélios, et notamment dans la super librairie lyonnaise Trollune, spécialisée dans les genres de l’imaginaire, et que j’aime d’amour 😀

Résumé : Germania, début des années 1900, capitale du Reich.
À sa tête, le Kaiser Wilhem, qui se préoccupe davantage de transformer sa cité en quelque chose de grandiose plutôt que de se pencher sur la guerre grondant le long de la frontière française – et pour cause : on dit qu’il n’a plus tous ses esprits. Un smog noir a envahi les rues suite à une industrialisation massive, au sein duquel les assassins sont à l’oeuvre.
Une poursuite infernale s’engage dans les rues et les cieux de Germania le jour où la fille du Kaiser échappe de peu à une tentative de meurtre. Objectif : retrouver les commanditaires. La chose serait bien plus aisée s’il ne s’agissait pas en réalité d’un gigantesque complot, qui se développe dans l’ombre depuis trop longtemps.

Mon avis : 

D’emblée, gros bon point pour la couverture qui donne vraiment envie d’en savoir plus. Une ville enfumée, un encadrement métallique steampunk et classieux, un dirigeable, et trois silhouettes dans lesquelles on devine les principaux protagonistes. Deux sont étrangement semblables, si ce n’est un étrange éclat rouge très intrigant ! Un instant, j’ai craint qu’il ne s’agisse d’un triangle amoureux (et je déteste les triangles amoureux), mais heureusement pour moi, ce n’était pas le cas 😛

La plume de Marianne Stern est efficace, et j’ai beaucoup aimé son univers, très sombre et enfumé, derrière une fine couverture de luxe et de débauche. L’univers est une sorte de décalque de notre monde au XIXème siècle, avec les Français et l’Allemagne, et le conflit qui les oppose. Bien sûr, il n’y a pas que ça. La mécanique et les engrenages ont la part belle avec de délicates constructions de métal, des dirigeables et les incontournables automates. Le tout combiné avec un peu de magie : on rencontre notamment un certain Flamel (clin d’oeil clin d’oeil), mais surtout on découvre une capacité rare qui est celle des orfèvres, capables de construire des machines et des mécaniques prodigieuses en suivant un instinct mystérieux. Un autre point enfin que j’ai trouvé intéressant, c’est l’attention accordée à la sexualité dans ce roman, avec une petite touche LGBT puisqu’on retrouve des couples hétéros, mais aussi lesbien et gay ; les scènes érotiques sont plutôt bien traitées, excitantes sans être dans l’excès. Bref, le roman a l’air petit mais il y a beaucoup à découvrir dans le récit, avec des rebondissements très bien dosés ^^ (si on change le contexte et quelques mots, cette phrase peut très vite avoir un autre sens XD )

En ce qui concerne les personnages, si le personnage principal du début est la jeune Viktoria, fille du Kaiser, on se rend vite compte que le duo fort de l’histoire sera composé de son protecteur Jeremiah, et du maître-espion Maxwell. Un point qui m’a surprise, c’est que Viktoria n’est pas tout à faire le cliché de l’héroïne femme forte : elle est encore assez gâtée et protégée par son ascendance, assez pour se permettre de tout ignorer des rouages politiques et militaires… ce qui, vous vous en doutez, va lui poser problème. Mais elle mature aussi tout au long de l’histoire, son évolution en tant que femme et individu est intéressante à suivre… mais toutefois pas assez pour lui faire perdre son côté « demoiselle en détresse », il faut attendre l’épilogue pour ça. Jeremiah et Maxwell sont à la fois attachants dans leur attachement l’un pour l’autre, mais aussi parfois assez énervants : on a le point de vue de Viktoria assez souvent, or il la traitent comme ce qu’elle est de moins en moins, une jeune fille impressionnable et ignorante. Mais il faut réussir à voir au-delà de ça pour comprendre leur caractère, et tous les deux sont assez impressionnants, entre Jeremiah à moitié automate, et Maxwell le capitaine de légende et mécanicien hors-pair. Joachim est un des personnages que j’ai le moins appréciés, un peu trop arrogant à mon goût.

Que vous dire d’autre ? Je me suis efforcée d’être exhaustive, j’espère vous avoir donné envie ^^ La fin est satisfaisante et n’oblige pas à lire les tomes suivants, donc je pense que je vais me contenter de ce premier livre pour l’instant, mais à l’occasion, pourquoi pas tester la trilogie entière 🙂

Une réponse "

  1. C’est très tentant, notamment pour l’univers. La touche LGBT est un plus ! Quant aux scènes érotiques, je ne pensais pas forcément en trouver dans cet ouvrage et bien que ce ne soit pas ma tasse de thé, ça n’a pas l’air de prendre trop de place dans le récit, ce qui me rassure 🙂

  2. Tiens, voilà un super avis (encore une fois, il me donne envie de découvrir le roman!!!) j’aime beaucoup l’originalité de la touche LGBT, c’est cool!
    Un premier tome qui me donne envie !
    Je note =)

  3. Ah, déjà dans ma wish celui-là et j’apprécie beaucoup cette petite originalité en plus, c’est assez rare dans ce genre !

    • Pas forcément, on trouve quelques couples LGBT dans le steampunk (Célestopol par exemple) mais ils ne sont pas très bien mis en avant malheureusement :/ Je connais un ou deux recueils de nouvelles anglophones qui ont essayé de creuser un peu plus la question, si jamais ça t’intéresse 🙂

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