Nouveau dimanche, nouvelle découverte ! Je continue le rendez-vous que j’ai trouvé chez Book & share, et inauguré par le blog Ma Lecturothèque 🙂 Le principe de ce post est de prendre un livre chaque semaine pour vous en citer les premières lignes.
S’il est une chose que j’aimerais savoir, c’est pourquoi ma mère m’a nommée « Enola ».
Enola, qui, à l’envers, se lit : alone.
Mère avait toujours eu un goût marqué pour les messages codés, les énigmes à décrypter. Peut-être avait-elle alors une sorte de pressentiment ? Peut-être m’accordait-elle là, fée penchée sur mon berceau, un don équivoque ?
Mais peut-être aussi avait-elle déjà son idée derrière la tête, même si mon père, à l’époque était encore de ce monde.
Quoi qu’il en soit, en grandissant, combien de fois ai-je entendu ces mots : « Tu te débrouilleras très bien toute seule, n’est-ce pas, Enola ? » Tous les jours de ma vie, je crois, depuis l’âge de neuf ou dix ans. Car c’était, invariablement, ce que Mère murmurait d’un ton évasif et léger avant d’aller par les chemins creux, sa boîte d’aquarelles sous le bras.
Et c’est bel et bien seule, seule au monde ou quasi, que je me suis retrouvée un soir de juillet, le jour de mes quatorze ans, ma mère n’était pas rentrée au manoir familial, Ferndell Hall.
Pingback: Premières lignes #108 – Ma Lecturothèque
Pingback: Premières lignes #108 | Songes d'une Walkyrie
Pingback: Premières lignes #39 : Le sauveteur de touristes, Eric Lange | Light & Smell
Pingback: Premières lignes #109 – Ma Lecturothèque