Blackwater #1 : La crue

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Bien le bonjour bande de gens, j’espère que vous allez bien ! Weekend chargé ici, c’est le grand nettoyage de printemps des étagères de la bibliothèque. J’essaie de ne pas trop paniquer en voyant ici et là des tâches de poussière ou d’humidité : malheureusement, à moins de déménager ou, encore plus miraculeux, de trouver une solution pour contrôler totalement le degré d’hygrométrie de la pièce, je ne peux rien faire d’autre à part nettoyer régulièrement. De toute façon, je tiens beaucoup trop à certains exemplaires pour les jeter, quand bien même ils seraient abîmés ^^’ Aussi extrême et exagéré que ça paraisse, ce sont mes bébés ❤

Nouvelle chronique littéraire ! Une série qui a eu beaucoup de succès, ne serait-ce que grâce à ses couvertures métallisées et à l’esthétique très travaillée. Chose assez rare pour du fantastique, ici c’est un public assez large qui semble l’avoir plébiscitée, plutôt que seulement des fan de littérature de l’imaginaire. Voici donc La Crue, premier tome de Blackwater écrit par Michael McDowell. Ca faisait un bon moment que j’avais envie de découvrir la série, j’hésitais beaucoup à me l’offrir, et pour une fois j’ai réussi à être raisonnable : je l’ai trouvée et empruntée en bibliothèque 🙂

Résumé : Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l’Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue.
Mené par Mary-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s’apprête à se relever.
Mais c’est compter sans l’apparition , aussi soudaine que mystérieuse, d’Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s’immiscer au cœur de la famille Caskey.

Mon avis :

Très clairement et sans aucune surprise, j’adore les couvertures ^^ Elles sont l’oeuvre de la maison d’édition Toussaint Louverture et du graphiste Pedro Oyarbide, dont vous pouvez retrouver le travail via son compte Instagram. Elles ajoutent à la particularité de cette série, parue très rapidement en VO en 1983, comme en France en 2022 : en effet, l’auteur a pensé sa série comme un roman-feuilleton. L’aspect gravure donne un petit côté ancien, qui n’est pas sans rappeler les couvertures de magazines pulp, avec une ambiance étrange et mystérieuse 😀

Nous sommes face à une saga familiale de type fantastique. La famille Caskey est propriétaire d’une scierie, une entreprise qui lui permet d’être la famille la plus riche et la plus influente de la petite ville de Perdido. Pourtant, alors qu’on commence la série, la ville est frappée par une violente crue, le fleuve qui la traverse déborde sur plusieurs mètres de hauteur et dévaste les maisons comme les entrepôts. La ville se remet petit à petit, avec toutefois une habitante supplémentaire : Elinor Dammert. Elinor qui a été retrouvée dans une maison à moitié submergée, quatre jours après le sinistre, sans qu’on sache ni d’où ni comment elle était arrivée là. La jeune femme répond bien volontiers aux questions, et gagne aisément le coeur des habitants de Perdido, jusqu’à celui du jeune Oscar, héritier de la famille Caskey. Pourtant, il plane autour d’elle comme une aura de mystère, une impression que quelque chose ne colle pas, des évènements bizarres et inexplicables. Seule Mary-Love, à la tête de la famille Caskey, en est convaincue, mais elle n’a pas d’autre choix que d’accepter cette étrangère dans sa ville et dans sa propre famille ; et c’est avec une fureur mal dissimulée qu’elle voit Elinor lui tenir tête.

La plume de McDowell est addictive et l’histoire encore plus : j’adore les sagas familiales, j’adore le fantastique, j’avais ici tous les ingrédients et j’ai succombé avec joie telle une proie sans défense et victime du syndrome de Stockholm 😀 Efficace et avec juste ce qu’il faut de détails, l’auteur déroule le fil des évènements. Sans s’attarder, avec quelques ellipses, ce qui donne un récit assez rythmé et léger ; mais les questions, elles, demeurent. Ce n’est pas vraiment du suspense, mais plutôt une atmosphère à la fois familière et inquiétante, de celles qui vous mettent à l’aise sans pour autant vous laisser vous détendre totalement…

Elinor est mystérieuse à souhait, c’est dur de ne pas être fasciné par le personnage. On ne sait jamais vraiment ce qu’elle pense, la narration à la 3e personne est omnisciente mais curieusement, Elinor semble lui échapper : pourquoi est-elle venue à Perdido et quel est son but ? Qui est-elle, qu’est-elle ? On ne peut que supposer très vite qu’elle n’est pas humaine.
En revanche, on a accès aux pensées des autres personnages : il y a Oscar, jeune homme sincère et aimant, et son oncle James, un homme effacé et dominé par les femmes de son entourage. De manière générale, on se rend vite compte que ce sont les femmes qui mènent la barque dans les foyers de la ville de Perdido, tout en laissant les hommes se persuader du contraire. Mary-Love, matriarche du clan Caskey, règne sur son petit monde, à commencer par ses enfants Oscar et Sister. Rajoutez Geneviève, figure absente et pourtant menaçante, et vous avez le tableau complet de cette petite famille, entourée de quelques domestiques noirs.

Bref, un premier tome qui dépote et une série que j’ai carrément envie de lire jusqu’au bout ! Je suis très intriguée, tout ce que je sais sur la suite, c’est que la saga va se poursuivre sur plusieurs années, avec plusieurs ellipses. J’ai vraiment hâte d’en savoir plus sur Elinor, et de voir comment tout va évoluer, peut-être même dégénérer ? A moins que ce ne soit plus insidieux et machiavélique 😛 Miam, il ne me manque que le pop-corn ❤
Et vous, avez-vous déjà lu la série ? Qu’en avez-vous pensé ?


Une réponse "

  1. J’ai été moins raisonnable que toi, j’ai craqué pour l’ensemble de la série et je l’ai acheté. Je ne l’ai pas encore lue mais ton avis me donne carrément envie de m’y mettre! Merci 😄

    • Haha, je connais ce genre de craquage XD Mais je me contiens un peu mieux, depuis mon dernier craquage « série complète » : j’ai été dégoûtée de la série en plein milieu et je n’ai plus du tout envie de continuer à la lire –‘

  2. C’est vrai qu’elles sont sublimes ces couvertures 😍 Et c’est une série qui me fait terriblement envie, sans grande surprise !

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