Bien le bonjour bande de gens, j’espère que vous allez bien ^^ J’ai enfin pu faire ce qui me tenait à coeur : maintenant que j’ai un salaire régulier, je peux donner tous les mois à une association écolo ! J’ai mis pas mal de temps à trouver la bonne : j’avais regardé les grands noms au début, mais en faisant des recherches, j’ai toujours trouvé un détail qui m’a fait tiquer, genre l’Oréal dans le conseil d’administration (Fondation Nicolas Hulot) ou des subventions qui ne vont pas directement aux projets (Good Planet). Du coup, je suis partie voir ailleurs et je pense avoir trouvé la perle avec l’association All4trees : ils font essentiellement de la sensibilisation, mais ils ont aussi un fond consacré à la reforestation ❤ (vous avez le lien ici si ça vous intéresse : https://t.co/HGadY0uVN0?amp=1 ) C’est un grand pas pour moi et j’avais hâte d’en parler ^^ J’ai beaucoup hésité entre la reforestation, la protection des océans (comme mon grand frère) ou les abeilles (j’ai déjà des pistes ^^), peut-être que je trouverai bientôt un moyen de soutenir les trois 😀 Et vous, quelle asso ou quelle cause vous tient à coeur ?

Nouvelle chronique littéraire ! Le 8 mars, comme ça a dû être difficile pour vous de l’ignorer, c’était la journée internationale des droits des femmes. Et non pas journée des femmes tout court, n’est-ce pas 😛 Et il se trouve que, par pure coïncidence parce que je suis une mécréante qui ne regarde jamais son calendrier, j’avais commencé au même moment le roman Vox de Christina Dalcher paru en 2019, et réédité en poche en 2020. N’ayant pas encore lu La Servante Ecarlate je ne peux pas juger, mais j’ai entendu dire qu’il s’agissait d’une réécriture façon dystopie du célèbre roman de Margaret Atwood. Le résumé m’avait tout de suite alléchée !
Résumé : Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
Christina Dalcher nous offre avec Vox un roman dystopique glaçant qui rend hommage au pouvoir des mots et du langage.
Mon avis :
La couverture a de quoi marquer : un visage de femme sur fond noir, avec une grosse croix rouge sur la bouche. Les couleurs sont très vives et renforcent le côté agressif de l’image. Ne manque plus que le petit slogan qui va bien pour achever de vous intriguer 🙂
Nous sommes dans un futur proche, un futur qui pourrait sembler improbable tant il est extrême… à moins que ? C’est le genre de scénario qu’on pourrait très facilement retrouver dans la série Black Mirror d’ailleurs. Désormais, toutes les femmes, peu importe leur âge, ont un compte-mots au poignet qui les limite à 100 mots par jour. Dès que ce quota est dépassé, on reçoit une violente décharge électrique. C’est déjà incroyablement frustrant, humiliant et déshumanisant, mais ce n’est qu’une partie du problème, car en réalité toutes les formes de communication leur deviennent interdites : écriture, lecture, même de simple signes. On n’attend pas d’elles qu’elles s’expriment, mais qu’elles soient de bonnes femmes au foyer et de bonnes mères. Et ce peu importe leur rôle dans la société avant que tout bascule : c’est ainsi que Jean McClellan, ancienne neuroscientifique, se retrouve privée de tout ce qui faisait son métier, sa personnalité, sa vie. Mais le pire de tout, c’est de voir le même bracelet au poignet de sa fille de 6 ans. Or, on lui offre une chance inespérée de changer cela lorsque le frère du président, la tête pensante du gouvernement, tombe malade ; grâce à ses travaux, Jean pourrait bien être la seule à pouvoir le sauver.
Le pitch de départ a de quoi donner des sueurs froides. Ne pas pouvoir s’exprimer, ne pas pouvoir seulement réfléchir et penser, puisque même la lecture est désapprouvée pour les femmes. Impossible de communiquer ou de se distraire. Ajoutez à cela le fait que le langage est essentiel pour structurer la pensée et l’intellect : empêchez quelqu’un de parler, limitez son vocabulaire et vous êtes sûrs de le maintenir en votre pouvoir sans même que la personne ne s’en rende compte, puisque sans les mots pour s’exprimer, on est incapable de penser. On comprend tellement l’effroi de Jean, lorsque sa fille est toute contente parce qu’à l’école elle a reçu une récompense pour n’avoir pas prononcé un mot de la journée. Ajoutez à cela une bonne dose de fanatisme religieux extrémiste, et en avant les cauchemars. En tant que neuroscientifique, Jean est plus que qualifiée pour comprendre les effets catastrophiques à long terme des compte-mots.
La première partie du roman est palpitante, elle nous montre tout ce qu’implique cette nouvelle société misogyne. On voit aussi à quel point cela affecte la famille de Jean : elle-même, mais aussi sa fille, son fils qui se fait complètement embrigader et qu’elle en vient à détester, et son mari qui, bien qu’il essaye de son mieux de la soutenir, semble plus essayer de limiter les dégâts que de véritablement agir. Un quotidien post-révolution se créée, bancal et pervers, jusqu’au jour où Jean est sollicitée par le même gouvernement qui a rendu les femmes muettes. En échange, elle pourrait négocier, pour elle et sa fille, le retrait de leur bracelet compte-mots. Mais pour combien de temps ? Et alors qu’elle travaille sur la maladie neuro-dégénérative de son patient, Jean se rend compte qu’elle est peut-être manipulée une fois de plus…
La deuxième partie du roman part dans une intrigue de type thriller à laquelle j’ai hélas moins bien accroché, j’avais un peu plus de mal à suivre le récit et à m’attacher aux personnages. Cependant, la dynamique se poursuit, Jean se retrouve face à des dilemmes terrifiants : sauver son patient ou profiter de son moment de liberté vocale, s’enfuir ou rester pour essayer (en vain) de protéger sa fille,… Et c’est effrayant de voir à quel point certains hommes se complaisent totalement dans ce système et en profitent pour compenser leurs frustrations personnelles. Autant certains personnages m’ont paru un peu vides, autant le « méchant » du roman avait quelque chose de vraiment terrifiant : il était convaincu du bien fondé de son action, d’agir pour un monde meilleur. Ceux-là sont les pires.
Bref, un roman très intéressant, qui m’a beaucoup marquée avec cette perspective effrayante sur un avenir possible. On a beau se dire que c’est trop gros et incohérent pour arriver un jour… peut-être pas tant que ça en fait, surtout quand on regarde vers les pays où les droits des femmes ne sont pas reconnus. Plus qu’à lire La Servante Ecarlate pour savoir lequel des deux sera mon favori 😀 Et vous, est-ce que vous avez lu Vox ? Qu’en avez-vous pensé ? Dites-moi tout en commentaires 🙂
J’aime tout particulièrement ces romans dans lesquels tu te dis impossible, mais en fait, pas tant que ça, ce sont ceux qui te marquent le plus !
Exactement, ça fait froid dans le dos ><
Hum pourquoi pas ! Ca m’a l’air assez intéressant !
Tu me diras si tu le lis ce que tu en penses 🙂
Je réfléchissais ces derniers temps à soutenir une asso écolo – peut-être plus les abeilles, il faut que je creuse l’idée une fois que j’aurais bien calculé mon budget. En tout cas, je note tes recherches et ta réflexion, c’est intéressant et bien vu !
Je n’ai pas trop accroché à « Vox ». Le début me plaisait bien mais par la suite, je ne sais pas… En plus, je ne me suis pas attachée aux personnages. Je lui ai préféré « La servante écarlate » – pourtant, je trouve qu’il y a une distance encore plus grande avec les personnages !
Merci beaucoup, je suis contente de pouvoir en parler autour de moi ❤ Pour les abeilles j'avais trouvé l'asso "Un toit pour les abeilles", et mon frère voudrait implanter une ruche dans le jardin de mes parents ^^
J'ai hâte de lire La servant écarlate !
Je comprends pour Vox, il me manquait quelque chose pour vraiment apprécier la lecture
Je viens de faire un tour sur le site de « Un toit pour les abeilles », ça a l’air vraiment bien, merci beaucoup ♥
Bonne future lecture !
Super, je suis contente d’avoir pu t’aider ❤ Je prépare pour bientôt un article un peu plus fouillé avec plus de pistes d'associations !
Le résumé est tentant, ce que tu dis aussi, par contre j’ai vraiment du mal avec la couverture ! Enfin cela fait peur si cela arrive un jour
Je comprends, c’est vrai que ça a de quoi donner des sueurs froides : à nous de réagir si jamais les choses prennent cette tournure !
ça a l’air d’être un roman à lire!!!
Il est pas mal, mais j’attends de lire La Servante Ecarlate pour dire si c’est une bonne reprise ou non ^^
IL est dans ma PAL 🙂 il doit être intéressant
Franchement, il a le mérite de faire sacrément réfléchir !
Je ne connaissais pas. Merci pour la découverte!
A ton service ^^