Azizam

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Bien le bonjour bande de gens, j’espère que vous allez bien ! Je rédige ces petites lignes vite fait avant de filer au travail, dernier jour avant mon weekend. Même si je suis fatiguée, je tiens à me lever tôt, deux ou trois heures avant de partir au boulot pour pouvoir profiter de ma matinée au calme, dessiner, écrire, lire ou juste regarder mes orteils XD Ce n’est pas toujours très productif, mais je déteste vraiment avoir à partir à la bourre et ne pas pouvoir prendre mon temps. Est-ce que vous êtes comme ça le matin, ou est-ce que vous sacrifiez tout pour profiter un peu plus longtemps du lit ? 😀 

Nouvelle chronique littéraire bande de gens ! Une BD à laquelle je ne m’attendais absolument pas, mais dont la couverture m’a tout de suite attirée pour ses couleurs. Le résumé a achevé de m’intriguer :3 Je l’ai dévorée en une petite heure, et elle m’a laissée songeuse pendant bien plus longtemps : bien qu’adepte des sagas familiales et autres histoires d’héritage, je n’avais encore jamais lu de BD comme celle-ci ! Voici Azizam, publiée en janvier 2021, scénarisée par Jasmine Turani et dessinée par Valéria Guffanti.

Résumé : Téhéran, de nos jours. À la mort de leur femme et mère, Amir et ses trois enfants – Shirin, Reza et Mohammad – découvrent que celle-ci leur a légué une terre agricole de trois hectares dont nul ne connaissait jusque-là l’existence. Si les garçons héritent de la plus grosse part du gâteau, comme le veut la loi iranienne, Shirin a la bonne surprise de trouver, sur son terrain, un trésor inestimable : un noyer. S’ensuit une querelle entre la soeur et les deux frères jaloux qui n’auront de cesse d’essayer de récupérer la parcelle et son arbre tant convoités. Amir, lui, se retrouve désemparé face à des enfants qu’il ne reconnait plus. L’orgueil et la cupidité font rage…Avec Azizam, Gelsomino et Valeria Guffanti nous proposent une comédie à l’italienne au croisement des cultures et à la portée universelle.

Mon avis : 

Les dessins et les couleurs m’ont énormément plu. Les personnages sont expressifs, l’histoire est vivante et surtout, les émotions sont bouleversantes. La couverture donne le ton : frères et soeur se déchirent autour d’un héritage inattendu, tandis que le père au milieu est complètement perdu et dépassé par les évènements.

J’avoue ne rien connaître à l’Iran, à part pour les grandes lignes de la politique internationale des années 2000 (et encore). J’ignore si la vie y est très différente de ce que je connais et, par exemple, je n’ai absolument aucune idée de pourquoi un noyer est une chose si précieuse dans le récit. En tout cas, l’histoire dévoile vite ses principaux thèmes. Il y a d’abord le rapport à l’argent. Avant même l’héritage, la famille se déchire déjà pour essayer de récupérer des sous chez les uns et les autres : chacun quémande et s’empresse de refermer la porte s’il est quémandé. Lorsque la mère meurt, les dépenses de l’enterrement sont une nouvelle occasion de conflit, mais la nouvelle de cet héritage inattendu va véritablement déclencher les hostilités. L’histoire tient un peu ici de la comédie, tant la dispute va prendre un tour extrême !

Ensuite, viendra la place des femmes en Iran : en effet, on va voir à quel point Shirin a pu se retrouver désavantagée par rapport à ses frères lorsqu’elle était jeune, les mœurs iraniennes y étant pour beaucoup. Ses frères continuent encore aujourd’hui à la considérer comme partie négligeable, ce dont elle souffre cruellement ; le noyer que lui offre sa mère, comme une compensation et une excuse pour toutes ces années, ne fait qu’envenimer la situation. Reza et Mohammad, ses frères, ont chacun reçu un grand verger ; mais le magnifique noyer les rend jaloux. Shirin ne pourra pas en prendre soin, il faut donc qu’ils le récupèrent, n’est-ce pas ? Ce sera lui rendre service ! Et de toute façon, Reza est l’aîné, il a tous les droits et il entend les réclamer.

Et pourtant, la famille va être le centre de tout le récit. Amir, le père, souffre profondément de la perte de sa femme. Il se sent de plus en plus fatigué par l’avarice qu’il voit, la sienne et surtout celle de ses enfants. Lui se souvient d’une famille unie, pourtant les choses étaient déjà loin d’être aussi simples. Il s’inquiète de jamais pouvoir revoir ses enfants comme une famille unie. Cet héritage pourra-t-il leur permettre de retrouver cette union ?

Une BD passionnante, qui ouvre une fenêtre sur un monde dont j’ignorais beaucoup. En soi, l’histoire pourrait être transposée dans beaucoup de familles d’origines différentes, mais le contexte historique va tout de même jouer un rôle important. Les disputes familiales me marquent toujours beaucoup, parce que j’ai eu la chance de grandir avec des frères et une soeur que j’adore et avec qui je m’entends super bien : étant plus jeune, je pensais naïvement qu’il en allait de même partout sauf cas exceptionnel. Quelle claque je me suis prise ^^’ Mais du coup j’aime deux fois plus ma fratrie ! Les personnages d’Amir et de Shirin m’ont beaucoup marquée, et je vous recommande cette lecture en espérant qu’elle vous plaira autant qu’à moi ❤

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  1. Le matin, je peux être prête en une heure sans problème mais je préfère largement prendre mon temps, comme toi. En général, je prends deux heures mais, quand c’est possible, j’aime déborder !
    Merci pour la découverte de cette BD, je pense me laisser tenter si je tombe dessus – en tout cas, je l’ajoute à ma liste d’envies ^^

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