La Compagnie des Menteurs

Bien le bonjour bande de gens, j’espère que vous allez bien ^^ Demain c’est le grand jour du concours, j’angoisse pas mal mais d’un autre côté j’ai tellement hâte de pouvoir me dire que c’est derrière moi. Du coup j’ai prévu bien plus de choses que je ne pourrais en faire : reprendre le manuscrit et ses petits frères et soeurs, faire la dizaine de projets dessins que j’ai noté, ranger mes affaires, lire ma gigantifique PAL, gagner au loto, apprendre le banjo… Et vous sinon, comment ça va ? XD

Nouvelle chronique littéraire ! Ca faisait environ une éternité et des poussières que j’avais ce livre dans mes étagères, il était temps que je le lise ! Sauf erreur de ma part, car ma vieille et fromagère mémoire n’est plus ce qu’elle était, c’est un cadeau de ma p’tite Maman. Elle a probablement dû m’offrir la moitié de mes livres maintenant que j’y pense. C’est fou ce que je l’aime 😀 Sans transition voici La Compagnie des Menteurs de Karen Maitland, écrit en 2008 et paru en France en 2010. Il s’agit d’un thriller médiéval, et parce que je trouve ça trop cool, précisons qu’elle habite dans la ville médiévale de Lincoln en Angleterre, laquelle est à côté de la forêt de Sherwood. Ca n’a pas grand chose à voir avec l’intrigue du roman, mais ça a l’air d’être un très bel endroit pour vivre ^^

Résumé : 1348. La peste s’abat sur l’Angleterre. Rites païens, sacrifices rituels et religieux : tous les moyens sont bons pour tenter de conjurer le sort. Dans le pays, en proie à la panique et à l’anarchie, un petit groupe de neuf parias réunis par le plus grand des hasards essaie de gagner le Nord, afin d’échapper à la contagion. Neuf laissés-pour-compte qui fuient la peste mais aussi un passé trouble.
Bientôt, l’un d’eux est retrouvé pendu, puis un autre noyé, un troisième démembré… Seraient-ils la proie d’un tueur plus impitoyable encore que l’épidémie ? Et si celui-ci se trouvait parmi eux ?
Toutes les apparences ne vont pas tarder à s’avérer trompeuses et, avec la mort qui rôde de toutes parts, les survivants devront faire preuve d’une incroyable sagacité, au milieu des secrets et des mensonges, pour trouver le mobile des meurtres et résoudre l’énigme avant qu’il ne soit trop tard.

Mon avis : 

Lettres gothiques et fond parcheminé, bienvenue au Moyen Âge ! La couverture est très intrigante, avec une silhouette de loup à la langue presque serpentine et remplie d’images de crânes, de crucifix et de flammes. En une illustration se retrouvent mêlées les plus grandes peurs des peuples médiévaux : peste, famine, loups et châtiment religieux. La petite croix rouge doit probablement être celle des Templiers, à moins qu’elle n’évoque les croisés. Je m’interroge encore ^^’

Je dois dire que j’ai vraiment adoré ❤ L’écriture de Karen Maitland est fabuleuse et super prenante, j’ai dévoré le roman d’un bout à l’autre et j’en redemande ! Au départ j’hésitais un peu, mais plus je lisais et plus j’étais prise au piège. L’intrigue est machiavélique, et potentiellement à déconseiller aux âmes sensibles. Nous voilà plongés au à l’époque de la peste noire en Angleterre : le contexte historique est très bien retranscrit, c’est passionnant ! Cependant, si les lieux, les dates et les habitants sont des plus réalistes, notre troupe de personnages principaux est bien plus atypique, digne d’un récit à la fois épique, fantastique et terrifiant. Tous ont un secret bien caché, un secret inavouable qu’ils vont être contraints de révéler malgré eux. Pendant ce temps, la famine sévi et la peste dévore toute vie sur son passage. Les voilà jetés sur les routes, contraints de voyager lentement, à la recherche d’un abri et de rédemption.

Notre narrateur se nomme simplement Camelot, et on ignore son nom, ce qui le rend aussitôt mystérieux. Il est étonnamment tolérant pour l’époque, sa sagesse est mise sur le compte de son âge mais je me pose la question de savoir s’il était possible pour les gens de l’époque d’être aussi progressistes. Et pourquoi pas après tout ? Il est vraiment attachant et humain, c’est un personnage qu’on aime suivre et pour lequel on a beaucoup d’empathie. Petit à petit un petit groupe hétéroclite va se composer autour de lui, alors qu’il tente de fuir l’épidémie de peste : il y a Zophiel, cruel et semeur de discorde ; Adela et Osmond, un jeune couple en fuite alors qu’ils s’apprêtent à avoir un enfant ; Narigorm, une étrange fillette albinos capable de lire les runes ; le ménestrel Rodrigo et son apprenti Joffre qui peine à accepter sa nature ; la guérisseuse Prudence qui fuit les persécutions religieuses ; et enfin Cygnus, conteur de génie avec une étrange aile de cygne à la place du bras.

J’aime beaucoup comme la magie se mêle à la réalité dans ce roman, certaines choses trouvent une explication rationnelle et d’autres sèment encore plus le doute. Tout cela ajoute une tension supplémentaire à l’angoisse déjà présente dans le récit : fuyant la peste, poursuivis par un loup qui ne leur laisse aucun répit, le groupe se retrouve confronté à un implacable meurtrier. Le twist final est diabolique, et le dénouement encore plus ! Chaque personnage nous confronte à des thèmes délicats, des récits tragiques qui remettent en cause nos idées de crime et de culpabilité.

En conclusion, c’est un roman incroyablement prenant et une excellente surprise ! Je meurs d’envie de lire les autres romans de l’auteure :3 En connaissez-vous d’autres ? Qu’en avez-vous pensé ?

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