Waylander #2 : Dans le Royaume du Loup

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Bien le bonjour bande de gens, j’espère que vous allez bien ^^ Les révisions pour le concoirs des bibliothèques n’avancent pas bien vite, j’ai un p’tit problème : dès que ce que je lis decient trop administratif, mon cerveau déconnecte tout seul XD Il faut parfois que je relise plusieurs fois des phrases pour les comprendre ^^’

Nouvelle chronique littéraire ! Je vous propose cette fois la suite d’une trilogie que j’avais commencé, Waylander 🙂 Elle fait partie de l’univers Drenaï créé par David Gemmell, un grand nom de la fantasy. Notez d’ailleurs que ses livres peuvent se lire dans l’ordre qui vous chante, même au sein d’une même trilogie. Mais bon, moi je suis puriste et à moitié cinglée donc je fais dans l’ordre 😀 Cliquez ici pour voir la chronique du premier tome, sobrement intitulé Waylander. Et sans transition, voici le tome 2, Dans le Royaume du Loup !

Résumé : Il venait d’un enfer de souffrance et entra dans un monde de mort. Dans les monts de Skeln, Dakeyras l’homme des bois et sa ravissante fille Miriel vivent dans la solitude et l’harmonie. Ils ne savent pas qu’un groupe de guerriers sanguinaires rôde dans les montagnes. Des hommes qui n’ont jamais connu la défaite, pour qui la vengeance et la torture sont comme la viande et la boisson. Pour dix mille pièces d’or, ils sont prêts à tuer l’homme des bois. Ces combattants endurcis n’ont pas peur de cette mission… Ils devraient. Car Miriel est une fille de feu et d’acier, maîtrisant l’arc et l’épée grâce à l’enseignement du plus mortel assassin qui ait jamais vécu : son père, mieux connu sous le nom de… Waylander !

Mon avis : 

La couverture que vous voyez n’est pas celle que j’avais, mais c’est la même édition que je vous avais montré pour le premier tome. Toute en sobriété pour faire honneur au personnage éponyme, avec juste un fond noir éclairé. La première couverture nous montrait une arbalète car c’est l’arme fétiche de Waylander, celle-ci nous montre des flèches, et je suis prête à croire que c’est pour évoquer soit Miriel qui tire à l’arc, soit les Nadirs qui sont de bons archers.

Pour vous dire à quel point c’est bien écrit, j’ai dévoré le tome en une matinée ! David Gemmell, paix à son âme, avait une plume géniale, fluide et tout ce qu’il faut pour vous donner envie de continuer : vous savez, le fameux « allez, encore un chapitre pour savoir ce qui se passe après ! ». On retrouve le même univers de fantasy pseudo médiéval, ainsi que quelques personnages croisés dans le premier tome, dont bien évidemment un Waylander vieilli mais pas moins menaçant, et Dardalion le prêtre guerrier. Comme toujours avec David Gemmell, la guerre, les intrigues politiques et les invasions sont un thème récurrent ; on est aussi confronté à différents peuples avec différentes cultures, et donc autant de raisons de se détester et se confronter à l’autre. Plusieurs années après les évènements du premier tome, on retrouve donc Waylander dans une retraite paisible avec sa fille adoptive Miriel, à qui il apprend à se battre. Cependant, une prime a été lancée sur sa tête, et Waylander doit découvrir qui, de ses nombreux ennemis, cherche à lui nuire. Accompagné de Miriel et d’un groupe de compagnons hétéroclites, ses actions vont de nouveau servir un plus grand but que lui.

Parlons-en des personnages : Waylander est toujours aussi classe, et même si le poids des ans s’accumule, cela n’en atténue pas moins le potentiel meurtrier du bonhomme. Tout au plus peut-on voir qu’il est moins cruel, la vie de famille et les récentes tragédies l’ont légèrement adouci. J’avais hâte de savoir ce qu’étaient devenues les jumelles Miriel et Krylla, qui avaient un pouvoir psychique exceptionnel. On apprend que Krylla s’est mariée et a quitté le nid familial ; Miriel est d’un caractère moins enjôleur que sa soeur, et semble parfaitement heureuse de sa vie avec son père. C’est une femme forte, qui sait se défendre : c’est un vrai régal de voir qu’elle ne gagne pas sa valeur uniquement avec des pouvoirs qui lui sont tombés du ciel. Angel est un vieux gladiateur, il est bourru mais sensible et c’est le genre de personnages que j’aime bien. J’ai eu un peu plus de mal avec Senta, qui a sûrement plein de qualités et qui a l’air d’être un bon vivant, mais trop charmeur à mon goût, j’ai l’impression (parfois à tort) qu’on ne peut pas faire confiance à ce genre de personnages. Edokas est un personnage assez touchant, en proie au doute quant à la façon de concilier sa foi et le fait d’être un guerrier qui répand la mort.
Mention spéciale pour le peuple des Nadirs, qui sont assez particuliers par rapport aux autres : ce sont des nomades qui ont une réputation de barbares, et qui ne vivent qu’en se faisant la guerre entre tribus, d’où une culture assez violente et parfois tranchée en ce qui concerne les rôles attribués aux hommes et aux femmes ; et pourtant, ils ont vraiment un point de vue sur le divin et sur la vie en général qui est très intéressant.

J’ai bien envie de m’attarder sur la place des femmes dans le roman. J’ai lu il y a quelques semaines un article du blog Planète Diversité que je vous conseille, sur le sexisme dans la fantasy. Du coup, j’ai essayé de faire attention pendant ma lecture, en tenant compte de ce que l’article relevait. Tous les personnages sont des hommes, excepté Miriel, la Nadire Shia, et la sorcière Hewla. Toutes sont plutôt indépendantes, elles ne se laissent pas marcher sur les pieds, et j’aime beaucoup Miriel en particulier qui murit au fil du livre. Elle partage certains points communs avec Edokas, puisque les deux n’aiment pas particulièrement la violence mais se battent si la situation l’exige, et tous deux ont des appréhensions concernant la sexualité.
Shia en particulier est intéressante puisque les Nadirs ont une idée bien précise du rôle d’une femme : enfanter de futurs guerriers. Si elles se battent dans le roman, c’est uniquement car les guerriers n’ont plus le choix. Mais on voit que Shia est aussi une guerrière, et une femme indépendante puisqu’elle voyage seule. Donc, je n’irai pas jusqu’à dire que les Nadirs en particulier dévaluent la femme (les réflexions sexistes sur les femmes en général sont visiblement universelles dans ce bouquin), simplement qu’ils tiennent à une certaine répartition des rôles : je ne suis pas sûre que ça puisse être du sexisme, dans le sens où physiologiquement c’est pas idiot de faire chasser l’homme et de confier la maison à la femme. Là où ça devient grave, c’est si l’émancipation individuelle est empêchée pour des raisons de nature ou de tradition, ou si tout ce qui se rapport au « rôle » de la femme est dévalorisé.
Donc la place de la femme semble être plutôt cohérente au vu de l’univers du livre, sans être sexiste, ce qui fait assez plaisir à voir, surtout pour un roman sorti en 1992 dans sa version originale. Par contre, il reste le petit point, mentionné par Planète Diversité et auquel je fais attention maintenant, c’est l’accent mis sur le corps de la femme comme un objet de désir, en particulier la description de la poitrine. On peut se dire que c’est logique par rapport à l’univers qui est décrit, majoritairement masculin et pas franchement paritaire ; Miriel et Shia permettent d’ailleurs de mettre en valeur le désir féminin. Mais c’est pas encore parfait : dans une scène de sexe, le corps de la femme est le seul à avoir le droit à une description (qui correspond bien sûr aux standards). Et là je m’insurge. Quitte à faire une scène érotique, je veux pouvoir profiter du corps de Monsieur aussi X’D

Bref ! C’était un peu long, et je vous en demande pardon, mais je trouvais intéressant d’amener la réflexion ^^ Quoi qu’il en soit, je vous conseille la trilogie, elle se lit très bien et on passe un super moment de lecture :3

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  1. Ne t’excuse pas, au contraire, c’est super intéressant ! Merci beaucoup pour ta chronique. Ma coloc adore Gemmell mais je n’ai encore jamais osé me lancer dans l’aventure, tu me tentes !

  2. Pingback: Waylander #3 : Le Héros dans l’ombre | Coeur d'encre 595

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