Nouveau dimanche, nouvelle découverte ! Je continue le rendez-vous que j’ai trouvé chez Book & share, et inauguré par le blog Ma Lecturothèque 🙂 Le principe de ce post est de prendre un livre chaque semaine pour vous en citer les premières lignes.
Avec un soupir d’agacement, Elisabeth Astier jeta un coup d’oeil furtif à sa montre . 17 heures. L’entreprise de location avait vingt minutes de retard. Dans le hall, les huit tables rondes étaient déjà en place, et Elisabeth attendait la livraison des chaises pour juger enfin de la disposition de la salle. Pour calmer son impatience, elle entreprit un énième tour d’inspection.
Le hall de réception des Porcelaines Astier resplendissait sous les feux des lustres en cristal de Baccarat. Les murs revêtus de miroirs et de tapisserie d’Aubusson, les vitrines abritant la collection des porcelaines familiales, tout était en ordre et rutilant. Face à l’immense escalier de chêne, la table était dressée pour le cocktail.
La manufacture des Porcelaines Astier, qu’Elisabeth dirigeait depuis bientôt vingt ans, était située à quelques encablures de Limoges. La famille possédait aussi un hôtel particulier rue du Consulat, dans le centre-ville. Le rez-de-chaussée de l’immeuble accueillait les services administratifs de la société et le hall de réception. Au premier étage, une galerie desservait les appartements privés, six pièces en enfilade sur cent cinquante mètres carrés.
De nouveau, Elisabeth regarda l’heure. Cette attente qui n’en finissait pas la mettait hors d’elle. Elle se dirigea vers le fond de la salle où elle avait laissé son attaché-case. Elle l’ouvrit et sortit une liasse de documents d’où elle piocha le discours qu’elle prononcerait samedi soir en accueillant ses invités. Sous sa houlette, la famille s’apprêtait à célébrer le centenaire de l’aïeule, Hortense Denefer. Relire son speech ne lui semblait pas superflu, car devant les notables de la ville et de nombreuses relations professionnelles, elle n’avait pas le droit à l’erreur. Et en attendant la livraison des chaises, elle éviterait cette impression désagréable de temps perdu. Elle s’assit sur une marche d’escalier et parcourut le texte à mi-voix sous l’oeil amusé des employés qui dépliaient les nappes de percale blanche.
Il pourrait grandement me plaire celui ci, merci pour ce joli partage! 🙂
A ton service 😀
Je ne connaissais pas, mais tu m’intrigues pas mal !
Tu me diras si il te plaît 😉
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j’aime ce début !
Ca me fait plaisir ^^
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