Bienvenue en Enfer, prenez un siège…
Nouvelle chronique littéraire, un livre de notre héros et terreur à tous, le véritable roi d’Halloween, Stephen King ! J’ai encore enrichi ma collection de ses livres, à la fois par hasard et par impulsion… comme à chaque fois en fait. J’étais à Easy Cash avec mon copain, et je finissais d’éplucher les étagères pendant qu’il regardait les DVD… enfin il avait fini en fait, et je soupçonne qu’il m’attendait depuis un bon moment
Un vendeur arrive, très sympa : on commence donc à discuter tous les trois, et une chose en entraînant une autre, on se met à parler de Stephen King, et il déballe de son bureau une pile impressionnante de ses livres qui attendaient de rejoindre les étagères. L’instant d’après, je suis installée comme chez moi dans une rangée de livres, en train d’examiner (et de ranger juste après, j’adore les livres bien rangés même quand ce n’est pas à moi de le faire) lesdits livres, pendant que mon copain parlait jeux vidéos avec le gentil monsieur ! Bien entendu, je suis revenue avec une énième pile de livres, et mon copain avec la collector d’un anime sur laquelle le vendeur (décidément adorable, gros bisous à lui) lui avait fait une réduction ^^ On est repartis en songeant sérieusement à devenir vendeurs chez Easy Cash, c’est vous dire 😛 Et pour en revenir à ce qui nous intéresse, parmi les nouveaux livres de Stephen King il y avait donc celui-ci, Bazaar.
Résumé : Événement à Castle Rock, petite ville provinciale où les nouveautés se font rares, et où tout le monde se connait : un nouveau magasin, Le Bazar des Rêves, va ouvrir. Son propriétaire, Leland Gaunt, se révèle être un homme charmant et charismatique. Son magasin, rempli d’objets hétéroclites, connaît vite un grand succès, car chacun y trouve exactement ce qu’il désire profondément, même s’il ne savait pas de quoi il s’agissait quelques minutes avant.
Au lieu d’argent, Gaunt vous demande un petit service, un simple tour à jouer, une blague innocente à faire à un habitant de Castle Rock. Mais les blagues s’enchaînent, de moins en moins innocentes, et la ville sombre, doucement mais sûrement…
Mon avis :
La couverture est très intrigante, et ce d’autant plus que c’est incroyablement dur de trouver des résumés de ce livre sur Internet, c’est à peine si on peut comprendre de quoi parle l’histoire ! Notre seul indice est cette devanture de boutique éclairée dans la pénombre de la ville, avec une foule d’objets différents, donc peut-être une boutique d’antiquités. Et dans l’encadrement de la porte, une silhouette humaine, ou du moins c’est ce qu’on croit, jusqu’à ce que les yeux tombent sur une main aux doigts curieusement crochus. Et puis, à bien y regarder, la vitrine a priori si chaleureuse et éclairée a presque l’air de partir en flammes…
Ce fut une super lecture, Stephen King dans toute sa splendeur avec un style efficace et plein de suspense. L’histoire prend place à Castle Rock, une ville imaginaire du Maine inventée par King, qui sert de cadre à plusieurs de ses romans :
- Dead Zone
- Cujo
- Le Corps (du recueil Différentes Saisons)
- Nona, Mémé, Le Raccourci de Mme Todd, Le camion d’oncle Otto (du recueil Brume)
- La Part des ténèbres
- Le Molosse surgi du soleil
- Bazaar
- Ca vous pousse dessus (du recueil Rêves et cauchemars)
- Sac d’os
- Histoire de Lisey
- Gwendy et la boîte à boutons
Même si d’autres romans paraissent après, Bazaar raconte cependant la fin de Castle Rock. Et quelle fin ! Je suis soufflée, l’histoire est époustouflante et l’intrigue magnifiquement ciselée. C’est un récit très sombre, celui de la descente aux Enfers de toute une ville, une ville bien spécifique comme il y en a plein, qui représente à merveille le trou paumé du fin fond des Etats-Unis, où tout le monde se connaît, s’aime ou se déteste. La ville parfaite pour y mener une petite expérience sociale, du genre de celle provoquée par Monsieur Gaunt 😛 Tous les ingrédients sont déjà réunis : des personnages à la limite de la caricature, clichés mais pour cette même raison follement intéressants ; une rivalité religieuse bête à pleurer mais prête à finir en croisade à la moindre occasion ; et enfin, des émotions fortes et des passions qui n’attendant qu’un petit coup de pouce pour dériver, voire même virer de bord, droit sur la folie. Quand on lit ce genre de livre, on se sent l’âme de quelqu’un qui observerait une fourmilière, et regarderait d’un œil effrayé mais malgré tout fasciné les coups de loupe de Gaunt. D’ailleurs, vous avez remarqué qu’il porte le même nom de famille que la mère de Voldemort, descendante de Salazar Serpentard ? Coïncidence ?
En tout cas, j’insiste sur la lecture effrayante, je dois dire que j’ai rarement autant frissonné suite à une lecture, la dernière fois remonte à quand j’ai lu toute petite les Chair de Poule. Voir comment les gens sont si prompts parfois à basculer, je dois dire que ça vous retourne plus facilement qu’on ne voudrait le croire. C’est le principe même du processus lent, insoutenable, mais inéluctable. Autant vous dire que pour moi, c’est un des meilleurs King que j’ai lu avec Cujo et Misery. Comme toujours dans les romans de Stephen King, on retrouve cette pointe invraisemblable de fantastique, cette pointe de divin qui vient d’on ne sait où. Ici, malgré le fait que j’adore le livre, j’ai trouvé ça un peu gros comme tour de magie parfois ; certes si on y réfléchit un peu, c’est compréhensible, m’enfin bon… Mais ce livre reste une pure merveille de sadisme, à lire si vous cherchez quelque chose qui vous prenne aux tripes ! Et d’ailleurs, question qui n’a rien à voir avec la choucroute, mais pourquoi diable ce titre prend-il deux « a » ?
Les personnages sont très nombreux, mais ne vous inquiétez pas, on s’y retrouve sans trop de difficultés car les personnages principaux ne sont pas en trop grand nombre ; les moins cités ne nécessitent pas forcément que l’on se souvienne de leur nom. Le personnage de Gaunt est véritablement fascinant, mais si je vous en parle trop ce serait du spoil. J’aime beaucoup aussi le couple d’Allan et Polly, à mon sens les deux seuls qui semblaient à peu près censés, et les deux qui semblaient avoir un réel besoin de quelque chose, une souffrance cachée, d’une toute autre dimension qu’une vague lubie.
En conclusion, c’est un super livre, certes un gros pavé, mais je n’ai pas vu les pages passer ! Je vous le conseille absolument, c’est une vraie petite merveille de méchanceté vicieuse et de diabolisme ^^ Bonne lecture bande de gens, et faites attention à vos achats 😉
Ce livre fait partie de ceux dont j’ai lu le premier tome, ai aimé, me suis promis de continuer, et puis… :-p
J’avais une intégrale, donc je n’ai pas eu ce problème ^^’
Habile!
J’ai juste 20 ans de retard, c’est pas grand-chose. xD
Quoi seulement ? C’est une broutille voyons 😉
C’pas faux. :-p
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