Premières lignes… #25

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Nouveau dimanche, nouvelle découverte ! Je continue le rendez-vous que j’ai trouvé chez Book & share, et inauguré par le blog Ma Lecturothèque 🙂 Le principe de ce post est de prendre un livre chaque semaine pour vous en citer les premières lignes.

Je suis né libre. Pendant plus de trente ans, j’ai goûté aux joies de cette liberté dans un Etat libre. J’ai ensuite été enlevé et vendu comme esclave, demeurant dans cette condition d’asservissement jusqu’à ce que l’on vienne me secourir en janvier 1853, après douze ans de captivité. On m’a alors suggéré de faire le récit de ma vie et de ses aléas, qui ne devraient pas laisser le public insensible.
Depuis ma libération, je n’ai pu m’empêcher de noter la curiosité croissante, à travers les Etats du Nord, pour la question de l’esclavage. Des oeuvres de fiction, qu’elles cherchent à en décrire les aspects les plus plaisants ou les plus répugnants, on connu une diffusion sans précédent et ont, je crois, donné lieu à de nombreux débats et commentaires.
Je ne peux parler de l’esclavage que dans les limites de mon expérience personnelle. Mon objectif est d’en faire un exposé sincère et fidèle, raconter l’histoire de ma vie, sans exagération, laissant aux autres le soin de décider ce qui, de la fiction ou de la réalité, donne l’image de l’injustice la plus cruelle ou de l’aliénation la plus sévère.
Aussi loin que je puisse remonter avec certitude, mes ancêtres paternels étaient esclaves dans le Rhode Island. Ils appartenaient à une famille du nom de Northup. L’un d’entre eux vint s’installer dans l’Etat de New York, à Hoosick, ville du comté de Rensselaer et emmena avec lui Mintus Northup, mon père. A la mort de son maître, il y a une cinquantaine d’années, mon père fut affranchi par clause testamentaire et devint un homme libre.
Le sieur Henry B. Northup, juriste renommé de Sandy Hill, l’homme à qui je dois, avec Dieu, ma présente liberté et mon retour auprès des miens, est donc un parent de la famille pour laquelle travaillaient mes ancêtres. C’est à elle qu’ils ont emprunté le nom que je porte. Cela explique sans doute l’attention constante que cet homme m’a portée.

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